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Association des gabonais d'Amiens (AGA)
23 novembre 2006

Le marteau et l'enclume: une théorie de la cupidité !

Source: Un observateur -

MERCI POUR LE FORUM L'ARBER A PALABRE !




Le débat est très interessant! Mais je tiens quand même à souligner que:

La théorie d'une "élite qui se trouverait entre le marteau et l'enclume" n'est rien d'autre qu'une théorie de la cupidité!

Pourquoi? Parce que l'élite gabonaise sait très bien qu'en se fourvoyant la tête entre les deux metaux, elle se ferait écraser! Alors, comment compredre qu'il puisse s'en têter s'il n'est pas motivé et guidé par l'appat du gain ? Et donc par la cupidité?

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Pour l’heure, ce n’est qu’une petite avancée ; mais c’est déjà un grand pas, que de constater avec grand bonheur, ces Gabonais « éloignés»? qui ne se contentent plus d’emprunter des chemins battus et autres destins funestes, lesquels on a voulu leur faire emprunter de force.

Le droit à la parole qui était perçu comme un crime de lèse-majesté se cristallise désormais dans la logique des discours de démystification.

Démystification des vieilles habitudes, enracinées depuis lors dans les mentalités et les pesanteurs retardataires des « mâles » en mal de domination ; et viscéralement omniprésents et décidés à faire valoir leur toute puissance masculine.

Mais qu’à cela ne tienne, où sont maintenant, en effet les contributions des femmes dans ce débat qui engage pourtant les deux sexes ?

En effet, si ce droit à la parole cède la place au discours de voilement des vraies-fausses vérités, en ce qu’elles soient synonymes de facétie et donc de continuité avec une habitude de faire, de procéder, cela ne peut qu’offusquer davantage plus d’un.

Pour autant, renouveau ou nouveau départ, toujours est-il que la manière dont ce droit à la parole est excercé, revendiqué du haut de cette tribune, à connotation pourtant culturelle, laisse encore à désirer :

cristallisation des vérités et des mensonge; monopolisation de la paroles sur le seul aspect de la politique.

Une vraie élite ne s’intéresse pas seulement au seul domaine de la politique, d’autant plus qu’en toute société, il y a toujours imbrication de plusieurs variables.

Pour ma part, je ne peux que me rallier à ma façon sans chercher à monopoliser la parole sur le seul domaine de la politiques.

Car, mon ralliement est presque un impératif, surtout quand des thèmes qui sont porteurs d’un intérêt aussi général et capitale que celui de « L’élite gabonaise » par exemple ne peut que susciter la soif de donner son avis, d’en juger, d’en analyser, dans l’idée, bien sûr, de le faire avec beaucoup de circonspect des propositions.


Or, la diversité et le fond de certaines interventions forcent certains à réagir autrement.


Pourtant, partant de la nouvelle dynamique, celle-ci ne peut qu’acquérir plus d’étendue, nous l’espérons, en tout cas, du moins dans la perspective où nous nous situons à l’heure actuelle : contribuer modestement, chacun à son niveau, à l’examen de fond des différentes problématiques auxquelles est confrontés le pays, et précisément l’élite gabonaise.

Cependant, dans l’approche actuelle des débats, je suis un peu atterré, de constater que tout le fond des contributions soit orienté sur un seul aspect du questionnement : l’univers de la politique.

Or, au Gabon on parle aussi de l’ethnocentrisme, on parle des pratiques occultistes, on parle de la religion, des arts, également de la sous-production scientifiques dans certains domaines professionnel,...

Pourtant toutes les interventions ne se concentrent que sur un seul domaine : la politique. Erreur, vérité occultée ! Mensonge et cupidité des élites!

Il est vrai qu’en Afrique, et certainement un peu partout dans le monde et au Gabon bien sûr, la politique est au centre de tout.

Mais je pense que lorsqu’on se revendique une certaine rationalité dans les analyses, le bon sens recommande que l’on essaye d’être partial sur toute la ligne.

Or, ce n’est pourtant pas le cas ici.

C’est vrai. Les caciques politiques au pouvoir ne sont plus désormais les seuls à porter le poids de l’anathème, habituellement jeté sur eux, et cela, corrélativement au mal de vivre dont souffre les gabonais !

C’est vari aussi. Les nouvelles générations sont quelques peu contraintes d’y adhérer aux politiques funestes pré-établies, cela, pour mieux se conformer aux schèmes tracés d’avance.

C’est vrai encore. Quand on sait qu'en rentrant rentre au pays, on est quelque peu assailli des problèmes de tout ordre (familiaux, professionnels, matrimoniaux, matériel …).

C’est encore vrai enfin. Car, il est désormais connu et établi que les jeunes cadres se trouvant dans l’arène des grandes décisions, et nouvellement intronisés dans l’appareil administratif et politique de l’Etat, participent, eux aussi et activement d’ailleurs au pillage, et de la manière la plus active au festin macabre, avec pour souci, d’être le plus rapidement possible à l’abris du besoin ; et dont l'nejeu est de se taper en un temps record villas cousues, VX, mercédes et mille maîtresses; etquelfois pour les femmes, avoir la main mise sur quelques gigolos.


On l’aura compris ; l’ensemble de l’élite gabonaise est malade, malade de ses intellectuels.

Car, plus de 98% des hommes et des femmes qui sont aux commandes aujourd’hui au Gabon sont tous nantis au moins d’un diplôme de troisième cycle.


A commencer par nous autres qui participons à ce forum : beaucoup de digressions pourtant dans des interventions ; dans la manière de dire ce qui est simplement possible à dire; usage excessif des terminologies savantes, beaucoup de néologismes, souvent incomprises du grand public, des masses.

Du coup entre les masses et l’élite, le fossé se renforce davantage. Alors que leurs interventions sont censées combler cette fissure, du moins par l’acte de le décrire !

Ceci fait que l’on continue à entretenir une rupture qui est pourtant visiblement grandissante ; entre les différentes composantes sociales qui existent ; c’est –à-dire entre la même élite qui se revendique le droit de combler la cassure et les masses que forme le grand public et qui attend toujours impatiemment d’ailleurs.

En revanche, depuis que des centaines des diplômés ont pu commencer à regagner le bercail, l'élite est toujours restée l'élite sur les papiers.


Au fond, l’attitude ici n’est pas surprenante. Elle reflète parfaitement l’usage qu’est réservé le plus souvent aux diplômés à Gabao.

A Gabao, on n’excelle jamais dans le droit chemin du sujet et ainsi pouvoir maximiser la productivité qui est entendue de ses compétences.

Au contraire…. ! Quand on a un diplôme par exemple en lettres, on peut en être sûr d’être le conseiller spécial, s’il n’est pas déjà conseiller technique du « ministre de la physiques nucléaire » ou celui de « l’aéronautique ».

Autant des ministères , autant des conseillers qui ne sont jamais dans leur domaine de compétence !
C’est ainsi que la fonction de conseiller a pris le dessus un peu partout au détriment souvent même des compétences, des qualifications et des diplômes des interessés.

Tout le monde peut en devenir conseiller de Y ou X, à condition que l’on sache faire à Monsieur le Ministre un peu de baratin, en la matière, souvent en langue, l’essentiel étant qu’il soit un gare du « coin », raison de plus quand c’est un beau –frère, les choses coulent toutes seules.

Et les diplômes? Et les références professionnelles ? Et les compétences? On s’en fout éperdument de tout ça !

Faudrait –il répondre ? L’idée ici n’est pas de gloser sur le fond terminologique des concepts « élite » et « intellectuel » ; mais d’essayer d’être un peu plus proche de la réalité gabonaise.


Si je puis jouer un petit rôle ici et maintenant dans ce forum, celui-ci serait de très loin ancré sur des simples transpositions des variables occidentales et savoirs livresques acquis à l’université. Ma mission consisterait modestement à adapter le savoir des livres à l’immédiateté gabonaise.


Car, figurez-vous que nul ne pourrait élégamment se permettre de porter un manteaux de fourrure, le vêtement approprié au froid de l’hémisphère nord, sous les tropiques du sud au GABON, accablés par la torride chaleur de l’équateur ; par rapport à un tee-shirt qui le irait bien mieux par exemple. Selon le cas, on s’efforcerait de s’adapter à l’une ou l’autre nouvel habit. Sinon, l’on ferait fausse route.


Néanmoins, l’un et l’autre habit est un vêtement qui sert à couvrir le corps !

Sur ce, je prendrai à défis quiconque pourrait me donner un seul exemple sur le modèle d’une élite qui serait démunie d’un éveil intellectuel et moral. Pour dire clair, en fait qu’on ne peut parler de l’un, « l’élite », en tournant totalement le dos à l’autre, « l’intellectuel » !

En conclusion, l’un ne va pas sans l’autre ! On fait partie d’une élite parce qu’on excelle dans un domaine par rapport à ses semble, c’est-à-dire la masse ! Forcement donc, un peu de génie inhérent à l’intellectuel personnel intervient dans le statut de l’élite !

En conséquence, on ne peut appartenir à une élite si on ne dispose pas au préalable des capacités d’éveil et de discernement intellectuels personnels.

A moins que l’on soit vraiment quelqu’un d’atypique ! Et, qui dit discernement, dit forcements éveil intellectuel.

Le reste, c’est-à-dire, la différence entre « élite » et « intellectuel » n’est que tournures de rhéteurs habituelles, avec pour enjeux de détourner l’attention des intervenants, et improprement réorienté les débats dans des futilités habituelles.

Ici même, on peut déceler les propriétés et les priorités qui font la différence entre la langue française et la langue anglaise. La première citée est reconnue pour ses vertus diplomatiques, donc l’habillage de la parole inutile.

La deuxième par contre excelle dans le souci du concret et du progrès technique, économique... Dès lors, faut-il toujours rester prisonnier des rhétoriques occidentales, ces éloquences ambiguës qui ont aujourd’hui fait montre de leurs limites ?

Conseil ! Prenez garde de vivre l’expérience de mon oncle, Samba Diallo, de L’aventure Ambiguë, de Cheikh Amidou Kane, cet héro déchiré, partagé, tiraillé entre le savoir occidental appris en fac et les réalités de l’Afrique, qui, ne sachant plus les adapter aux anciennes réalités africaines de départ, une fois reparti en Afrique, a mal terminé.


Merci pour le Forum « l’Arbre à Palabre »

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